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Comment mesurer ce que l’on fait ?

mars 25, 2013adminEditoCommentaires fermés sur Comment mesurer ce que l’on fait ?
    Il est indéniable qu’il y aura toujours une grande différence entre ce qui relève de l’organisation de l’action vue par l’institution (administration) et par la mise en œuvre de cette action par les acteurs de « terrain ».

    Il n’y a pas d’adéquation entre ces deux logiques, tant la culture et l’organisation de l’action institutionnelle procèdent d’une démarche bureaucratique, ce qui s’oppose par définition, à l’action innovante du « terrain » qui elle, se développe dans une culture de l’expérimentation qui se cherche en permanence – le risque et l’incertitude étant alors ces composantes obligées.

    Pourtant, et ce n’est pas là le moindre des paradoxes, ces deux logiques ont besoin de marcher ensemble. La question est alors : comment trouver le point d’équilibre, quand d’une part des professionnels tentent – à partir de leurs savoirs – de construire une réponse à un problème qui est devenu leur quotidien et d’autre part, lorsqu’une institution – souvent sous injonction politique – tente elle aussi de trouver une solution au même problème ?

    Dans cette phase de convergence, l’intérêt est commun. Et souvent, face à l’adversité, une composante de l’institution prend le risque d’aider les acteurs de « terrain » : aider, cela signifie financer l’action, ce qui permet d’expérimenter de nouvelles solutions. Ce fut le cas pour les réseaux de santé, la politique de réduction des risques chez les usagers de drogues, pour la lutte contre la précarité avec les PRAPS, avec les Ateliers Santé Ville, avec les conventions adultes-relais et aujourd’hui avec les Maisons de Santé, l’Education Thérapeutique du Patient, la santé communautaire … toutes ces transformations issues des acteurs de terrains subissent des « fortunes diverses » et beaucoup s’épuisent sous les méfaits de l’évaluation.

    En effet l’utilisation des fonds publics nécessite – à juste titre – de connaître le plus possible, quelle est l’utilisation de cet argent et surtout si cela correspond bien à la nature de l’action financée. Mais comment mesurer ce qui est fait du point de vue quantitatif et qualitatif ? C’est ici que l’évaluation fait son entrée.
    Mesurer le quantitatif semble plus facile. Faut-il encore savoir ce que l’on compte ?
    Du point de vue institutionnel – en ce qui nous concerne – c’est mesurer la « file active », c’est à dire le nombre de personnes recevant les effets de l’action. Cette mesure n’est pas aussi facile que cela peut paraître : faut-il compter les individus ? les familles ? les ayants droits ? le nombre de rencontre ? un appel téléphonique est il une rencontre ?

    Bref, tout cela nécessite de la concertation et ce n’est pas toujours le cas.
    L’institution impose le mode de calcul qu’elle connait, ce qui est souvent impossible à faire.
    Ensuite vient l’évaluation qualitative et là, c’est très divergeant. L’institution appréhende la réalité à partir des représentations qu’elle en a.

    Ces représentations se construisent sur plusieurs critères, ceux de la formation initiale dans les grandes écoles : celle de science-po n’est pas la même que celle de l’ENA, qui n’est pas la même que celle de l’école de santé publique, qui diffère de celle de la formation en sciences sociales, … Ensuite intervient le milieu social d’origine, puis les rencontres aléatoires de la vie… Le résultat est qu’il n’y a pas d’adéquation entre cette représentation qui va conduire à l’évaluation institutionnelle et la réalité. Comment mesurer l’indicible ? Comment mesurer – au fil de l’action – les petites conquêtes contre la précarité ? Comment mesurer la diminution de la vulnérabilité au sein de cette famille ? Comment mesurer le progrès sur l’appropriation de la parentalité au sein cette famille monoparentale ? Comment mesurer le mieux être après un atelier estime de soi ? … Pour régler le problème, l’institution utilise des instruments de mesure qu’elle maîtrise : les questionnaires, les entretiens, les enquêtes ; elle diligente de plus en plus des cabinets d’audits, des professionnels de l’évaluation. Il faut tout analyser pour mesurer la performance, pour connaître la rentabilité du projet. Mais à vouloir tout savoir on étouffe l’action, on démobilise les acteurs, on casse la dynamique, on aggrave la précarité et l’institution peut alors décider si l’action était pertinente ou ne l’était pas (c’est souvent le cas avec l’IGAS).

    Le constat est amer. La démobilisation, la déception des professionnels sont souvent la résultante de l’évaluation. Et pourtant, nous pourrions mener plus facilement la lutte contre les inégalités sociales de santé si nous étions capables de parts et d’autres, de construire un véritable partenariat dépossédé de ces représentations négatives réciproques. Mais pour cela, il faut que la puissance publique commence par faire confiance et respecte les acteurs du « terrain » : il y a encore du travail.

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ATELIERS COLLECTIFS

12 mars 201412 mars 2014
    Cher(e)s usagèr(e)s,
    Comme vous avez pu le constater, nos ateliers collectifs ont été suspendus depuis quelques temps, notamment pour des raisons d'effectif réduit. Nous ne vous en avons pas tenu informé sur notre site et nous vous prions de bien vouloir nous en excuser.
    Ainsi, les ateliers reprennent leurs cours doucement et je vous invite à vous rendre sur notre page "Agenda" pour prendre connaissance des prochaines dates. Je vous rappelle que les ateliers sont accessibles à tous sur inscription préalable.
    Pour vous inscrire : 01.48.09.09.01 ou à l'accueil.
    Bien cordialement,
    L'équipe de l'Acsbe.

SYNTHESE – Atelier « Autour des budgets et financement » – Saint Denis – décembre 2013

14 février 201414 février 2014
27 professionnels de Régions et Ile-de-France se sont réunis les 6 et 7 décembre "Autour des budgets et financements", à Saint Denis.
Vous pouvez prendre connaissance de la synthèse de ces 2 journées en cliquant sur "Parutions et publications / Nos publications / Projets et publications collectives / Au niveau national"
Bonne lecture !

RECOMMANDATIONS – « Autour de l’Education Thérapeutique du Patient (ETP) » – Saint Denis – novembre 2013

27 janvier 201427 janvier 2014
L'atelier des 8 et 9 novembre "Autour de l'Education Thérapeutique des Patients" a réuni 15 professionnels exerçant en Ile-de-France et en régions.
Vous pouvez prendre connaissance des recommandations issues de ces rencontres en cliquant sur "Parutions et publications / Nos publications / Projets et publications collectives / Au niveau national"
Bonne lecture !

Des envies de cuisiner… et équilibré ?

9 janvier 20149 janvier 2014

LIVRET RECETTES CUISINE - version entrée plats desserts - PAGE DE GARDE
Ça y est ! 2014 est arrivée, le livret recette 2012-2013 de l'atelier cuisine aussi !

  • Des recettes proposées et réalisées par les femmes, les hommes, les ados et les enfants...

  • Des ateliers animés par Augustine (médiatrice) et Marie (diététicienne)...

  • Un livret réalisé par Rosy, Israël, Chadia, Assimine, Kévin et Princesse...

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